Total face au nationaliste pétroliers

Publié le par Pierre Abadie

Le monde publie aujourd'hui un article trés interessant,

Enfin on parle de la taxation de l'or noir chez les pays producteurs. Alors que l'on parle en france de taxer les companies petrolieres à 50% sur les bénéfices (déjà taxés). Les pays ou l'on extrait le petrole l'on deja fait, et pour certains à bien plus de 50% (venezuela 50% de taxes plus 30% de royalties).

On peut comprendre que ces pays taxent lourdement des companies privées exploitant leur richesses, et qu'une grosse partie du prix du baril reviennent dans la poche de leur etats (et si possible des habitants), par contre on est en droit de se poser la question si il est juste de retaxer en france ces mêmes companies déjà taxés a l'etranger parfois plus de 50% sur des benefices. Ne serait il pas judicieux de soutenir nos fleurons de l'industrie française plutot que de leur taper dessus au moindre bénéfice.

N'oublions pas que sur un litre a 1.25euro, en France il y a 1.0Euro de taxe. Le prix d'un litre d'essence en sortie de rafinerie "hors taxe française" est de 0.25E. La marge actuelle de raffinage en europe est en moyenne de 30$/tonne de brut raffiné soit  2 centime d'euro par litre. La distribution prend environ 1 centime d'euro par litre de marge.

Donc en france sur 1 litre à 1.25E, il y a 1.0Euro de taxe et 3 centimes de benefice pour le petrolier (sur l'activité raffinage distribution, car nous le savons tous, la production de petrole est marginale en france)... dans ces conditions si l'on veut baisser le prix final pour le consommateur, doit on baisser les taxes pour tout le monde ou bien retaxer le petrolier?  

 

Ci dessous l'article du monde:

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3234,36-767746@51-748857,0.html

 

Total profite, comme ses concurrents, des tensions géopolitiques qui font flamber les cours de l'or noir. Le baril de brent a atteint un nouveau record, mardi 2 mai, à 74,97 dollars. Mais la major française sait aussi que le secteur est risqué. Total pâtit aussi d'une instabilité économique et juridique qui freine ses investissements.

 

La nationalisation des hydrocarbures en Bolivie, annoncée lundi 1er mai par le président Evo Morales (Le Monde du 3 mai), est le dernier exemple de ces avatars, même si le groupe français y réalise moins de 1 % de sa production mondiale.

Du Moyen-Orient à la Russie et à l'Amérique du Sud, le nationalisme pétrolier connaît un regain de ferveur qui freine les projets de Total et de ses concurrents. Ils doivent composer avec des dirigeants qui les accusent de "piller" leurs matières premières et brandissent l'arme énergétique. Le conflit est d'autant plus âpre que les producteurs veulent tirer le meilleur profit de la hausse des cours alors que les pétroliers doivent remplacer leurs réserves dans un monde où l'on ne découvre plus qu'un baril de brut pour trois barils consommés.

Cette montée des périls n'a pas échappé au "comité risques" de Total, chargé d'évaluer chaque projet dans ses dimensions politiques, techniques, financières, monétaires ou environnementales avant de le soumettre au comité exécutif.

Quatrième groupe pétrolier mondial, il connaît des difficultés dans trois pays : la Bolivie, mais surtout le Venezuela et la Russie, deux des plus gros producteurs d'hydrocarbures. Conscient que des contrats signés quand le baril valait 10 ou 20 dollars ne tiennent plus quand il dépasse 70 dollars, le groupe présidé par Thierry Desmarest est prêt à des concessions.

En Bolivie, Total est moins exposé que le brésilien Petrobras ou l'espagnol Repsol, qui produisent 40 % du gaz extrait dans ce pays andin. En dépit de réserves qu'il juge "prometteuses" (mais en attente d'investissements), le groupe a investi 200 millions de dollars dans deux gisements (21 000 barils par jour et 0,8 % de sa production mondiale). Une petite part de risque sur un total de 3,5 milliards dépensés par les compagnies étrangères depuis dix ans.

CONTRAT REVU

Les investissements - et les risques - du groupe au Venezuela sont d'une autre ampleur. Dans ce pays où le secteur pétrolier a été repris en main par le président populiste de gauche Hugo Chavez, la plus lourde incertitude pèse sur le projet Sincor (huiles extra-lourdes de la ceinture Orénoque), dont Total détient 47 % aux côtés de la compagnie nationale PDVSA et du norvégien Statoil. Sur cette zone très riche, trois autres projets stratégiques impliquent des multinationales arrivées dans les années 1990. Pour les inciter à pomper ce brut de médiocre qualité à une époque où les prix étaient bas, Caracas avait dû consentir des conditions avantageuses.

Trop avantageuses au goût de M. Chavez, qui a revu les termes des contrats. La nouvelle législation prévoit que toute exploitation se fera désormais dans le cadre de sociétés mixtes détenues à 60 % par PDVSA et que les étrangers payeront 30 % de royalties (contre 16,6 %) et 50 % d'impôts (contre 34 %).

Un retrait du Venezuela, cinquième exportateur mondial de brut, est impensable pour Total. D'autant que ce pays réévalue ses gisements et qu'il va prochainement déclarer 230 milliards de barils de réserves. Ils s'ajouteront aux 80 milliards de barils déjà certifiés et le placeront au premier rang mondial, devant l'Arabie saoudite. En dépit de lourds contentieux, "Total n'envisage pas de saisir les tribunaux", assure un de ses porte-parole.

Les majors doivent composer avec les compagnies nationales comme la Saudi Aramco (Arabie saoudite), la NIOC (Iran) ou Pemex (Mexique), dont la principale arme est de détenir plus de 80 % des réserves mondiales d'hydrocarbures.

En Russie, où rien ne se fait sans l'aval du Kremlin et de Gazprom, Total a du mal à se développer dans l'exploration-production. "Celui qui pourra m'expliquer comment fonctionne le système russe !", soupire un de ses dirigeants. Riche de 25 % des réserves mondiales de gaz, la Russie est pourtant "un pays qu'on ne peut ignorer", assure M. Desmarest. En 2005, il avait retiré son offre d'achat de 25 % du gazier Novatek devant les atermoiements des autorités et pour avoir plus de chances de participer à la mise en valeur de Shtokman (mer de Barents), un des plus grands projets gaziers du monde.

 

Présélectionné par Gazprom avec quatre autres compagnies, Total risque de ne pas être retenu. Un vieux contentieux sur l'exploitation d'un champ dans le Grand Nord, la volonté du groupe de rentabiliser un projet aux multiples défis techniques (grande profondeur d'eau, froid, éloignement de 500 km des côtes...) et la destination du gaz naturel liquéfié produit (les Etats-Unis) donnent un avantage compétitif aux concurrents américains ou norvégiens du géant français.

Publié dans Pétrole

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C
X  Mines, ça ne prédestine pas à être cité dans la rubrique des délinquants. On y côtoie plus souvent le gratin de la méritocratie que la lie de la voyoucratie. C’est aussi rare que de voir un PDG, fleuron du CAC 40 s’afficher avec un dealer de banlieue.<br /> C’est pourtant ce qui plane sur la tête de Mr Desmarets sur le sort duquel nous ne verserons pas de larmes inutiles.<br /> Diriger la star du capitalisme hexagonal, engranger plus de bénéfices que la somme de ses 4 poursuivants impose, du moins le croyait-on, certaines obligations vis-à-vis de la société.S’en affranchir ostensiblement, moquer ceux que l’on pollue, ceux que l’on a, par négligence, réduits en bouillie est indigne de l’idée que l’on se fait du capitalisme.<br /> Aux Etats-Unis Exxon a su payer pour l’Exxon Valdez : En Bretagne Total se bat encore pour ne pas dédommager les victimes de l’Erika.<br /> Aux Indes Union Carbide a su payer pour Bhopal : A Toulouse Total a fait obstruction aux enquêtes jusqu’à ce qu’il soit aujourd’hui établi qu’il est seul responsable du drame AZF.<br /> Et nous éviterons de parler de la Birmanie où Kouchner instrumentalisé par Total manqua de perdre son âme.<br /> Au rang des compagnies voyous, nous hébergeons la première d’entre elle : La Cie Total , pas de quoi en être fier !
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P
Merci, pour cotre commentaire… tout y est :<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> On attaque les diplômés des grandes écoles sans raison, qui sont néanmoins toujours républicaines et gratuites… on y entre par concours, l’argent des parents ne fait pas tout… je connais personnellement beaucoup de  personnes très respectable et venant parfois du tiers monde grâce a des bourses et qui grâce a ces diplôme ont le droit à un vrai ascenseur social.<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> On se permet de dire tout et n’importe quoi surtout en essayant d’argumenter le moins possible et surtout en ne citant aucune source.<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> Je ne veux pas me faire l’avocat du diable mais juste pour info :<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> L’Erika, n’est pas un bateau appartenant a total et qui avait passé tout les contrôles réglementaires… Il parait évidant que total ai une part de responsabilité dans ce drame, mais ce n’est sûrement pas le responsable principal… Par exemple, Qui aurait l’idée de mettre en examen Carrefour, si le chauffeur d’un poids lourd Nobert Dentresangle qui transporte des produits carrefour provoquait un carambolage sur une autoroute et tuait 10 personnes car les freins avaient lâchés…<br />  <br /> <br /> Néanmoins Total a admis un part de responsabilité immédiatement et a donné, en attendant les 1.2Milliards de francs du fond du FIPOL (fond financé par les pétroliers), 400Million de francs pour les opération de pompages, 200 Millions de francs pour le retraitement des déchets et 40million de francs versé aux régions touchée et à debloqué aussi 145 hommes / jours pour les opération de nettoyage… donc quand vous dites « Aux Etats-Unis Exxon a su payer pour l’Exxon Valdez : En Bretagne Total se bat encore pour ne pas dédommager les victimes de l’Erika. » je ne suis pas ur que vous soyez dans le « vrai » absolu non plus…<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> Vous pouvez vérifier ce qui est dit dans la communication suivante :<br />  <br /> <br /> http://www.total.com/fr/finance/fi_press_releases/fpr_2000/310300_mission_littoral_lettre_408.htm<br />  <br /> <br />        <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> AZF, total a payé 719 Million en 2003 et 316 Million d’Euro en 2004, avant même que le procès aie commencé… donc quand vous dites « Aux Indes Union Carbide a su payer pour Bhopal : A Toulouse Total a fait obstruction aux enquêtes jusqu’à ce qu’il soit aujourd’hui établi qu’il est seul responsable du drame AZF. » je ne suis pas sur que vous soyez dans le « vrai » absolu non plus… Ensuite je pense qu’il faut laisser faire la justice qui établira les responsabilités sûrement un peu mieux et un peu plus justement que vous.<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> Vous pouvez vérifier ce qu’est dit sur AZF en lisant les compte de résultats du groupe total (page 4) en regardant les liens suivant 2003 et 2004:<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> http://www.total.com/static/fr/medias/topic746/Total_2004_resultats_persp_comptes.pdf<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> http://www.total.com/static/fr/medias/topic242/Total_2003_resultats_persp_comptes.pdf<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> Pour la Birmanie, effectivement mieux vaut éviter d’en parler… il y a eu une commission d’enquête… Kouchner y a été (et c’est sur et certain Kouchner est à la solde de total c’est ça) et puis rien n’as été relevé… Après on peut dire que total payé tout le monde… et que c’est faux et puis que c’est des méchants… mais bon il faut être un peu candide pour croire cela.<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> Je suis d’accord avec vous, le monde n’est pas rose… nous parlons de désastres, de tiers monde, de morts et de pollution… Mais bon essayons tout de même de faire la part des choses… plutôt que de révéler des vérités qui n’ont sont absolument pas (sans source et argumentation)…<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> Lorsqu’il y a un incident tels que ceux dont nous avons parlé plus haut… les responsables doivent payer et dédommager, oui !!! Reste à laisser la justice décider qui est responsable. Dans tout les cas si dessus total à déjà payé avant même qu’aucun jugement n’ai été rendu… ce qui est sûrement un preuve que ce groupe admet un part de responsabilité…<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> Ensuite, je pense personnellement que ce n’est pas cela qui vas empêcher d’autres drames d’arriver… si on veut empêcher les drames, il faut légifèrer, faire des lois qui durcissent les conditions de transport maritime, il faut que la DRIRE en France durcisse ces contrôles environnementaux et sécurité industrielle… il faut que l’état boycotte les pays qui sont en dictature et interdise les entreprise française de travailler avec ces états…<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> Tout ceci est une volonté politique, et nous avons tous les moyen de la faire appliquer en votant pour ces convictions… allons allons, le monde est bien plus compliqué que ce que vous essayez de nous faire croire et je suis certain que vous le savez… ce n’est pas en disant tout et n’importe quoi, en pensant que total vas faire changer les loi et les règles que vous allez faire avancer les choses… Le but de total c’est de faire des profits… Les règles doivent être définies par les états et respecté par les entreprises sinon… le procès et la prison.<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> Personnellement je crois encore a notre république et en sa justice et je voterai pour mes convictions et que celle-ci soit appliquées… taper sur les entreprises qui rapportent des impôt à la Frances, qui créé des emplois (3000 pour 2006), qui investissent en France (500 million d’euro a Normandie pour un DHC)… est a mon avis un non sens…<br />  <br />